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36ème Congrès du CIHA - Lyon 2024

Parrainé par le Ministère de la Culture,
le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Public Architecture as Everyday Objects in Early Modern Society

Koching Chao 1, Harold A. Guízar 2

1National Sun Yat-Sen University - Kaohsiung (Taiwan, Republic of China), 2University Of York - California (United States)

Sujet en anglais / Topic in english

In recent decades, “everyday life” has drawn scholarly attention in the fields of early modern cultural studies (T. Bennett, T. Ingold, C. Richardson). By probing the production, exchange, utilisation and display of man-made objects, from painting, sculpture, buildings, decorative furniture, religious items, to personal items such as clothing, tableware, and textiles, scholars have underlined the instrumental functions of material objects in consolidating and regulating social order. For instance, it has been suggested that the elite classes’ consumption behaviour not only reflects their taste, fashion, wealth, pride and identity, but it also establishes their superiority (M. O’Malley, E. Welch). Similarly, the ways in which artisans interacted with and utilised everyday objects offers us a way to understand the social status of non-elite groups (P. Erichsen).

While material culture studies focus on the object-based urban society, it is worth mentioning that scholars tend to consider only domestic objects. Meanwhile, architectural commissioned for public usage, in particular those large-scaled civic monuments, buildings, and spaces, have not yet been fully explored (E. Campbell, S. Cavallo, S. Evangelisti). Such an oversight is probably constrained by the mainstream of art and architectural historical studies, in which architecture are commonly categorised as fine arts, and thus a field of visual, rather than material, culture studies (M. Yonan). However, the inherent accessibility of public architecture to people across social hierarchy, as well as their omnipresence in various types of urban activities, ranging from the ecclesiastical to the civic, could evidently shape contemporaries’ urban experience in ways that deserve further investigation. Some of the ways in which the materiality of public buildings inhabited the sphere of communal space include the processes by which they were commissioned, produced, their materials selected, and finally how they were presented.

Taking public, communal buildings as material evidence of the interrelationship between architecture, space, urban residents, and their daily experience, the goal of this panel is twofold: first, by exploring people’s utilisation of public buildings, it seeks to broaden the focus of current material culture studies. Secondly, by illustrating contemporaries’ everyday routine and behaviour around public buildings and spaces, it aims to illustrate a more inclusive imagery of early modern urban daily life.

Sujet de la session en français / Topic in french

Au cours des dernières décennies, la "vie quotidienne" a attiré l'attention des chercheurs dans les domaines des études culturelles du début de l'époque moderne (T. Bennett, T. Ingold, C. Richardson). En examinant la production, l'échange, l'utilisation et l'exposition d'objets fabriqués par l'homme, qu'il s'agisse de peinture, de sculpture, de bâtiments, de mobilier décoratif, d'objets religieux ou d'articles personnels tels que les vêtements, la vaisselle et les textiles, les chercheurs ont souligné le rôle clé des objets matériels dans la consolidation et la régulation de l'ordre social. Par exemple, il a été suggéré que le comportement de consommation des classes d'élite ne reflète pas seulement leur goût, leur mode, leur richesse, leur fierté et leur identité, mais qu'il établit également leur supériorité (M. O'Malley, E. Welch). De même, la manière dont les artisans interagissent avec les objets quotidiens et les utilisent nous permet de comprendre le statut social des groupes non élitaires (P. Erichsen). Si les études sur la culture matérielle se concentrent sur la société urbaine basée sur les objets, il convient de mentionner que les chercheurs ont tendance à ne prendre en compte que les objets domestiques. Par ailleurs, les objets architecturaux destinés à un usage public, en particulier les monuments, bâtiments et espaces civiques de grande taille, n'ont pas encore été pleinement explorés (E. Campbell, S. Cavallo, S. Evangelisti). Une telle lacune est probablement due au courant dominant des études historiques de l'art et de l'architecture, dans lesquelles l'architecture est généralement classée dans la catégorie des Beaux-Arts, et donc dans un domaine d'études de la culture visuelle plutôt que matérielle (M. Yonan). Cependant, l'accessibilité inhérente de l'architecture publique aux personnes de toute condition sociale, ainsi que son omniprésence dans divers types d'activités urbaines, allant de l'ecclésiastique au civique, pourraient de toute évidence façonner l'expérience urbaine des contemporains d'une manière qui mérite d'être étudiée plus avant. Parmi les manières dont la matérialité des bâtiments publics a habité la sphère de l'espace collectif, on peut citer les processus par lesquels ces bâtiments ont été commandés, produits, leurs matériaux sélectionnés, et enfin la façon dont ils ont été présentés.

En considérant les bâtiments publics et collectifs comme des preuves matérielles de l'interrelation entre l'architecture, l'espace, les résidents urbains et leur expérience quotidienne, l'objectif de ce panel population, il cherche à élargir est double : premièrement, en explorant l'usage des bâtiments publics par la le champ d'intérêt des études actuelles sur la culture matérielle. Deuxièmement, en illustrant la routine et le comportement quotidiens des contemporains autour des bâtiments et des espaces publics, il vise à donner une image plus complète de la vie quotidienne urbaine du début de l'époque moderne. Ce panel accueille des propositions traitant de discussions théoriques ou d'études de cas en Europe ou aillerus entre 1400 et 1700.