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36ème Congrès du CIHA - Lyon 2024

Parrainé par le Ministère de la Culture,
le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche,
le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Dématérialisation / Rematérialisation : matérialités de l’architecture face aux mutations contemporaines

Catherine Chevillot 1, Jean-Baptiste Marie 2, Yvan Delemontey 3


1
Capa - Paris (France), 2Ensa - Clermont-Ferrand (France), 3L’office Du Patrimoine Et Des Sites - Genève (Switzerland)

Sujet en anglais / Topic in english

Dematerialization / Rematerialization : materials of architecture in the face of contemporary change

Research in the history of architecture has mainly focused : (1) on origins, theories and ideas, (2) on architectural objects and their design methods. Apart from a few very specific cases, architects and periods (Labrouste and cast iron, Perret and concrete, Prouvé and metal, etc.), it focused less on the process of manufacturing itself : production (sectors, choices of industrialization, transition from R&D to development, etc.) and design. Through the process of manufacturing, the link between “how it's made” and “how it's designed” appears, and questions how matter is aestheticized or used as a aesthetic statement in a global architectural proposal.

However, a history of materiality, therefore of “doing” as one inherent qualities of architecture, is inseparable from the history of major changes and key challenges that architecture has faced over time. Whether it is the beginnings of industrialization, mass production with concrete, the rise of the digital tools, collaborations between architect and engineer, or nowadays even the shocks of the climate crisis, cultural and technical evolutions have each time upset traditions, professions, processes, sectors...

The session is organized around this idea of mutations in two parts. The first, featuring three oral contributions, focuses on the "comeback" of traditional materials (raw earth, ashlar and wood) on the contemporary architectural and construction scene, analyzing the respective adaptations and refinements of their use in an unprecedented context dominated by new digital tools. The second will take the form of a round-table discussion, examining recent changes in architectural materiality through the prism of its disappearance (preservation), new construction practices (prefabrication) and its representation (3D rendering).

 

Sujet de la session en français / Topic in french

La recherche en histoire de l’architecture s’est souvent intéressée aux genèses, aux théories et aux idées, aux objets architecturaux et à leurs méthodes de conception. En dehors de quelques périodes bien précises (Labrouste et la fonte, Perret et le béton, Prouvé et le métal…), elle s’est moins penchée sur la fabrication, c’est-à-dire la production (filières, choix d’industrialisation, passage de la R&D au développement, etc.) et la conception, c’est-à-dire sur le lien entre le « comment c’est fait » et « comment c’est dessiné » ; comment la matière est esthétisée ou utilisée comme aliment d’une proposition esthétique.

Or une histoire de la matérialité, donc du « faire » comme des qualités intrinsèques de l’architecture, est indissociable de l’histoire des grandes mutations et des défis-clés auxquels l’architecture a été confrontée au cours du temps. Qu’il s’agisse des débuts de l’industrialisation, de la production de masse avec le béton, de l’impact de la numérisation, des collaborations entre architecte et ingénieur, enfin du choc de la crise climatique, des changements culturels et techniques ont à chaque fois bouleversé les traditions, métiers, processus, filières…

La session s'organise autour de cette idée des mutations en deux temps. Le premier, faisant se succéder trois contributions orales, se focalise sur le « retour » des matériaux traditionnels (terre crue, pierre de taille et bois) sur la scène architecturale et constructive contemporaine, analysant les adaptations et perfectionnements respectifs de leur mise en oeuvre dans un contexte inédit dominé par les nouveaux outils numériques. Le second prend la forme d'une table ronde au cours de laquelle seront interrogées les mutations récentes de la matérialité architecturale au prisme de sa disparition (sauvegarde), des nouvelles pratiques constructives (préfabrication) et de sa représentation (rendu 3D).